FAQ

Questions & réponses

Ce projet de langue commune européenne est-il réalisable ?

Comme le disait Mark Twain : "Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait !"

Au-delà de cette citation, la feuille de route que nous proposons est tout à fait réaliste.

En effet, elle peut être mise en place assez facilement et pour un coût modique, tout en apportant de très importants bénéfices à l'Europe. Les bénéfices sont humains (égalité entre les européens, plus grande indépendance...), mais aussi financiers (d'importantes économies seront réalisées).

Comment tous les fonctionnaires européens pourront-ils maîtriser
le nouveau latin ?

Le nouveau latin est une variante moderne du latin, dont la grammaire a été énormément simplifiée tout en conservant sa richesse de vocabulaire et ses nuances. En conséquent, le nouveau latin s'apprend en seulement quelques mois. Tout un chacun est capable de le parler couramment en moins d'un an, à raison de quelques heures de cours par semaine.

Un programme spécifique est en cours d'élaboration pour permettre aux fonctionnaires européens d'apprendre et de parler couramment cette langue en seulement une année, à moindre coût car les cours seront principalement en ligne et gratuits. Il suffirait donc de décider que cet apprentissage devient obligatoire pour tous les fonctionnaires européens, pour qu'en un an les institutions européennes puissent commencer à travailler en nouveau latin.

Quid de tout l'historique documentaire et juridique de
l'Union européenne ?

Un grand programme de traduction est en cours, visant à traduire en nouveau latin tous les documents officiels émis par l'Union européenne depuis sa création.

Ainsi, tout le corpus juridique européen sera disponible dans cette langue, fournissant aux institutions européennes les bases de travail dont elles ont besoin.

Pourquoi devrions-nous adopter une langue commune neutre et
facile ?

La question linguistique au sein de l’Union européenne est à la fois une question d’efficacité démocratique, de souveraineté, d’équité entre les citoyens européens, et de respect envers les peuples.

Aujourd’hui, hormis les grandes réunions plénières, l’ensemble des institutions européennes, agences et organismes rattachés travaillent exclusivement en anglo-américain, langue beaucoup plus difficile qu’on ne le pense et qui n’est maitrisé que par les anglophones natifs et une petite minorité de non natifs. Le résultat est que le premier critère de recrutement des institutions européennes repose sur un bon niveau d’anglais au détriment des qualités intrinsèques nécessaires pour exercer l’emploi. Ainsi l’UE se prive d’une grande partie des compétences disponibles en Europe et notamment de compétences acquises ailleurs que dans des instituts de formations anglophones ce qui pose aussi un problème de diversité des cultures et courants de pensée.

L’autre conséquence encore plus grave est un problème d’équité. Exclure de l’Union européenne, dans les recrutements, dans les informations mises à disposition en anglais uniquement par les organes de communication de l’UE ceux dont l’anglais n’est pas la langue pose un sérieux problème démocratique. Penser comme le disent certains que l’on pourrait résoudre le problème en renforçant l’apprentissage de l’anglais aux non anglophones est aussi une grave erreur. D’une part, cette méthode a déjà fait preuve de son inefficacité, d’autre part est-il équitable d’imposer à une partie de population un apprentissage fastidieux d’une langue difficile avec laquelle les gens ne seront jamais aussi à l’aise qu’un natif, natif qui lui peut consacrer ce temps d’apprentissage à tout autre langue ou sujet de son choix ?

Le résultat de cette politique linguistique, officiellement multilingue mais dans les fait privilégiant l'anglais est que l’on a une Europe à deux vitesses avec les anglophones, citoyens privilégiés, et les non anglophones, citoyens de 2ème zone.

Cette discrimination linguistique qui contribue à la création d’une élite qui dirige et des citoyens qui sont infantilisés par le système n’est certainement pas étrangère entre le rejet de cette forme d’Europe par les européens qui s’en sentent exclus. Ne pouvant se reconnaître dans cette l’Europe, le résultat est un repli des européens vers leur propre culture nationale, sur leurs valeurs propres, et la formation d’une ligne de fracture entre les élites qui dirigent et les citoyens.

L’histoire enseigne que de nombreux systèmes politiques, y compris les plus prestigieux ou les plus forts (en apparence) se sont écroulés pour ces raisons. Pensons à la chute de l’URSS dont les peuples non russophones dominés depuis des décennies ont repris leur liberté dès l’occasion s’est présentée. Regardons tous ces conflits parfois meurtriers où des peuples défendent leurs droits linguistiques qu’ils sentent, à tort ou à raison, menacés. L'Union européenne risque donc de se construire sur un mélange explosif qui ne résistera pas à une crise un peu plus grave que les autres...

La meilleure solution pour l'Europe n'est-elle pas la traduction ?

Avec 24 langues officielles, la traduction au sein de l’Union européenne ne fonctionne pas. Malgré des coûts de traduction et d’interprétariat élevés (environ 1 milliard d’euros par an), à peine 5% des documents et discussions sont traduits !

Le débat direct entre citoyens est impossible car aucune langue n’est parlée par tous les européens.

En outre, lorsque certaines personnes sont en mesure de comprendre et répondre aux documents et discussions directement dans la langue de travail, alors que d'autres doivent attendre la traduction (souvent plusieurs semaines ou mois), cela crée une distortion énorme dans la capacité de négociation et de réponse entre ces deux catégories de population. Les locuteurs natifs et les quelques pourcents de la population parlant parfaitement la langue de travail (en général l'anglais si l'on parle des institutions européennes), ont donc un avantage concurrentiel clair sur les autres, ce qui n'est pas acceptable dans une Union fondée sur l'égalité entre tous les citoyens.

Mais est-ce que tout le monde ne parle pas déjà anglais ?

Non : moins d'un européen sur dix parle aujourd'hui l'anglais avec un bon niveau.

Et même parmi ceux-là, très peu peuvent s'exprimer dans cette langue comme un locuteur natif. En fait, l'anglais véhiculaire utilisé aujourd'hui est, par sa pauvreté et le nombre d'erreurs commises, un affront à la langue de Shakespeare.

Par exemple, de nombreux fonctionnaires européens dénoncent l'anglais bruxellois, victime d'un nivellement par le bas, chacun étant forcé de se conformer au plus petit dénominateur commun, ce qui en retour affaiblit la maîtrise des autres langues européennes. Bien souvent, les élus européens commencent leur discussion en anglais, puis quand il s'agit de défendre des points plus techniques ou politiques, ils repassent dans leur langue maternelle. Sauf qu'en général, il n'y a pas d'interprète dans la salle...

Il faut distinguer deux types d'apprentissage des langues étrangères : un apprentissage comme approche culturelle (apprendre le russe pour lire Dostoïevski dans le texte), et l'acquisition d'un outil de communication efficace entre locuteurs de langues différentes.

Alors que souhaitons-nous : que nos institutions européennes travaillent dans une langue étrangère approximative, complexe et mal maîtrisée (l'anglais appauvri), source d'erreurs et de malentendus, ou utilisent une langue riche, facile à maîtriser et permettant d'exprimer des nuances plus fines (le nouveau latin) ?